L'HISTOIRE DES NOURRICES
Le mot nourrice est issu du latin "nutricia" qui veut dire celle qui nourrit.
Femme qui allaite un enfant et dont le métier est d'allaiter l'enfant d'une autre femme.
Il était courant de faire appel à une nourrice si la mère ne pouvait allaiter.
Au Moyen-Âge, dans la noblesse, confier l'enfant à une nourrice permettait à la mère d'enfanter plus rapidement et assurer un héritier.
Les enfants allaités par la même nourrice sont appelés frères et soeurs de "lait" par opposition aux frères et soeurs de "sang".
Pour être nourrice, il fallait être mariée, avoir eu un enfant et du lait bien fourni.
Le curé attestait la bonne moralité de la femme.
Pour s'occuper du bébé qu'on lui confiait, il lui fallait abandonner son propre enfant à une autre nourrice.
Dans les siècles qui suivent, de nombreuses femmes se proposent comme nourrices pour apporter à leur foyer un peu plus de revenus.
Un marché de la "misère" se met en place.
Rabattues par des hommes peu scrupuleux, les nourrices sont amenées des provinces jusqu'à Paris, puis parquées dans des entrepôts.
Choisie par le père du bébé, la nourrice sera renvoyée dans sa campagne avec le bébé à nourrir pour un salaire très maigre.
Certaines nourrices s'occupent de plusieurs enfants en même temps et le taux de mortalité est très important parfois jusqu'à 70%.
Si les parents préfèrent disposer d'une nourrice à domicile, cette dernière sera logée dans la chambre du bébé, bien habillée et nourrie.
Cependant durant trois années elle vivra comme une recluse, sous surveillance constante et sans voir son mari et ses enfants.
"Louis XIV avec sa première nourrice Madame Longuet de la Giraudière"
par Charles Beaubrun (1604-192) Français
"Louise Cattel nourrice" par Alfred Roll (1846-1919) Français
"La nourrice" par Henry Michel-Levy (1844-1919) Français
"La nourrice" par Marc Louis Benjamin Vautier (1829-1898) Suisse
"La nourrice" par Eugénie Latil (1798-1879) Française
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle voient la disparition progressive des nourrices.
La Première Guerre mondiale entraîne une pénurie de nourrices et le lait maternisé se développe.
Le dernier bureau de placement fermera en 1936.
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