LA COUTURE DANS LA PEINTURE
Pour s'adapter au climat, les premiers hommes ont fait sécher le cuir des animaux et pour pouvoir assembler ces peaux afin d'en faire des vêtements ou des abris, ils ont créé l'aiguille à coudre.
La plus ancienne aiguille à chas serait datée de 45 000 ans, trouvée à Denisova dans le sud de la Sibérie.
Les premières aiguilles sont fabriquées en os, en bois de cervidé ou en ivoire.
Les matières utilisées comme fil à coudre pouvaient être d'origine animale (tendon, crin de cheval) ou végétale (fibre, écorce de bouleau tressée).
Au Moyen-Âge :
la laine et le lin donnaient des tissus pour les vêtements, le linge et les draps.
Le chanvre donnait une étoffe plus grossière pour les vêtements des paysans, moines et pèlerins
Au début la couture était réservée aux hommes alors que les femmes filaient la laine.
Puis les femmes devinrent couturières, notamment pour les ornements religieux.
"L'atelier des couturières" Antoine Raspal (1738-1811) Français
La ravaudeuse : Elle est chargée de raccommoder, repriser et rapiécer le linge.
"La petite ravaudeuse" François Laugée (1823-1896) Français
Louis Goubert (1887-1964)
Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
La grisette : Le terme vient d'un tissu bon marché dont la teinture donnait au premier lavage des tons grisâtres.
Les grisettes sont des jeunes filles venant d'un milieu pauvre. Elles quittent leurs parents pour louer une chambre en ville et vivre de leurs travaux de couture.
Elles travaillent entre douze et quinze heures par jour pour gagner 25 sous.
Elles sont indépendantes mais souvent considérées de "petite vertu" car vivant souvent maritalement avec leurs amants.
"La Grisette de 1830" par Jean-Bernard Descomps (1873-1948) sculpteur français.
On peut voit cette statue dans le square Jules Ferry près du canal Saint Martin dans le XIe arrondissement de Paris :
La Grisette inspirera Puccini qui créera en 1896, l'opéra "La Bohème" avec Mimi la petite grisette brodeuse comme héroïne principale.
"La Grisette" Joseph-Désiré Court (1797-1865) Français
Puis les grisettes laisseront la place aux "Midinettes".
Celles-ci ne travaillent pas en chambre mais elles sont employées dans les grandes maisons de couture.
A Paris pendant la Belle-Epoque, on en compte près de 20 000.
Elles ont des salaires journaliers assez élevés, environ 5 francs par jour, ce qui leur permet une certaine indépendance.
Elles prenaient une pause déjeuner très légère dans les brasseries et cafés avoisinants leur travail, cela a donné la contraction de "Dinette" à "Midi" : Midinette.
Un autre sens a été donné à ce nom "Midinette" : très romantique, naïve, prête à croire au "grand amour".
De plus ces Midinettes étaient jolies, élégantes et gaies, ce qui a donné d'elles l'image de la "Petite femme de Paris" convoitées par les messieurs qui les regardaient passer dans les rues de Paris.
"L'arrivée des Midinettes" Jean Beraud (1849-1935) Français
Isaac Israels (1865-1934) Néerlandais
En 1836, l'ordonnance du 23 juin, inscrit les travaux d'aiguilles au nombre des matières à enseigner dans les écoles primaires des filles.
La loi du 15 mars 1850, rend l'enseignement des travaux d'aiguilles obligatoire.
La couture se faisait à la main jusqu'à ce que Barthélemy Thimonnier (1793-1857), tailleur de profession, invente la machine à coudre et dépose le brevet en 1830.
Il s'associe avec Jean-Marie Magnin.
La machine s'appelle "Couso-brodeur" : elle coud avec un fil continu, 300 points à la minute et brode.
"La grisette" d'antan dans sa petite chambre...
"La ménagère" moderne avec sa machine à coudre...
En 1851, Singer met au point une machine à coudre moderne :
Dans les années 1920, l'électricité arrive dans les maisons et apparait la première machine à coudre avec un moteur électrique.
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