PEINDRE UN CIEL A L'AQUARELLE
Selon la période de l'année ou du mois, de l'endroit ou du soleil, la couleur du ciel peut varier : bleu, bleu vif, violet, rouge ou orange.
En hiver, le ciel est parfois presque blanc, jaune pâle, la lumière elle aussi devient froide, ce qui donne une tonalité bleutée et mauve au paysage.
Il n'est pas toujours indispensable d'ajouter des nuages s'il n'y en a pas.
On va utiliser 3 bleus pour un ciel "classique" :
Bleu de Cobalt
Bleu Outremer
Bleu de Céruleum
-Le blanc pur pour la lumière, c'est-à-dire le blanc du papier
-Une terre de Sienne naturelle
-Le bleu et la terre de Sienne pour les ombres.
Le gris de Payne comme je l'ai précisé dans un précédent article, présente des nuances différentes selon les marques :
Pour une étude de ciel à l'aquarelle, je donnerais comme conseil de travailler dans le mouillé et sur du papier d'un grammage fort au moins 300g/m2 ou plus.
Ne pas oublier que lorsque l'aquarelle sèche, les couleurs éclaircissent...
Laissons aussi le hasard décider des couleurs qui se mélangent parfois d'une façon harmonieuse, ou que l'on peut contrarier avec son pinceau, en retirant le surplus ou en guidant une forme.
Pour un ciel très bleu sans nuages, dans un paysage à l'aquarelle :
Après avoir tracé la ligne d'horizon, il faut utiliser un gros pinceau bien chargé en eau et en couleur.
Il faut partir du haut du ciel et de la feuille et descendre avec un geste régulier de droite à gauche et de gauche à droite, sans s'arrêter dans le mouvement, jusqu'à la ligne d'horizon, ce qui va faire perdre de l' intensité au bleu.
Nous avons vu dans l'article "Peindre le ciel" que la couleur bleue "s'éteint" quand elle approche de l'horizon.
On utilise souvent un pinceau, type "Spalter", différentes marques en proposent et de plusieurs tailles.
Avec cette méthode, cela donne un beau dégradé uni.
Je l'ai réalisé en bleu, mais on peut aussi pour un ciel d'hiver, faire la même chose avec un jaune très clair, un rose ou un gris pâle.
On peut rajouter un peu de rose ou de jaune de Naples vers la ligne d'horizon, selon le moment de la journée.
A l'aquarelle j'utilise une feuille de sopalin, que je plie plusieurs fois et je tamponne pour enlever le bleu et créer ainsi des nuages.
Pour faire apparaître un blanc lumineux, appuyez fortement à l'endroit choisi, dans le mouillé et donnez lui une forme avec le sopalin.
Le principe est le même selon les couleurs du ciel que vous ferez...
Si le nuage a une forme précise et éclairée, on le dessinera. On mouillera tout autour de celui-ci, mais pas dessus, pour garder bien sa forme et le blanc du papier.
Différents effets selon les couleurs utilisées : gris de Payne, mélangé au bleu et à la terre de Sienne.
Je fonce avec du gris de Payne
Pour faire un ciel très bleu dans les pays chauds du sud (Maroc, Italie...) où on ne verra pas de nuages, on peut "ourler" avec du drawing-gum les bâtiments.
Le ciel sera peint à l'envers en partant du drawing-gum.
(Un prochain article traitera des utilisations du drawing-gum en aquarelle)
Quand le drawing-gum et le ciel seront secs, on enlèvera le drawing-gum et tout sera net pour peindre les bâtiments.
La lumière et les ombres sur un nuage sont à des endroits précis.
On peut voir 3 plans couleurs sur le nuage : gris foncé (1er plan) gris moyen (2eme plan) gris clair (3eme plan) puis le blanc "lumière".
Cela a l'air tellement facile de faire un ciel nuageux et au final c'est un travail plutôt compliqué...
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