L'HISTOIRE DES "TOILETTES" DANS LA PEINTURE
En Egypte, Akhénaton (1350 av.J-C) fait installer dans ses appartements privés, une salle de bain dallée de marbre avec des latrines à proximité.
Un siège sculpté dans la pierre, avec un trou en forme de clef disposé au-dessus d'une cuvette pleine de sable pour revoir les excréments et l'urine.
Au Moyen-Âge, les gens utilisaient en ville dans leurs habitations, un pot de chambre en terre pour les gens pauvres, en faïence ou en étain pour les plus riches.
Il n'était pas rare de recevoir des immondices sur soi ou près de soi dans la rue car les gens vidaient ces pots de chambre par la fenêtre.
Sur les façades des châteaux on pouvait voir des latrines en encorbellement. En bois ou en pierre dont le trou était protégé des tirs de flèches.
Les douves recueillaient les excréments.
Sur les façades à l'arrière des maisons :
L'eau de pluie nettoyait les murs souillés et parfois le reste récupéré au sol était utilisé comme compost.
Un métier à l'époque : cureur de fosses. Les ouvriers appelés "Maitres fifi" synonyme de "fi" : pouah! ou beurk!
Se soulager en dehors des logis s'avérait très compliqué.
Parfois on trouvait des latrines publiques très rudimentaires : des bancs percés d'un trou au-dessus d'une large fosse à l'intérieur d'une cabane.
Et quand il n'y avait pas la cabane, la rue servait de toilettes...
Il fallait sans cesse regarder où mettre ses pieds, dans les rues, les couloirs ou les escaliers.
Les jardins publics sentaient l'urine et les arbres très souvent "arrosés" mourraient presque tous.
Les massifs dégageaient une odeur pestilentielle avec les nombreuses défécations accumulées.
A la cour de Louis XIV, l'abbé Louis Bourdaloue (1632-1704) avait l'habitude de faire des prêches interminables.
Les dames de la cour, ne pouvaient soulager leurs vessies douloureuses puisqu'il fallait attendre la fin du sermon pour sortir.
Une invention astucieuse va les aider : le "Bourdaloue" du nom de l'abbé.
Cela ressemble à une saucière mais c'est en fait un "Pisse-debout" souvent en faïence ou en porcelaine plus délicate:
Les femmes plaçaient cet objet portatif sous leurs jupons et pouvaient soulager leur vessie sans pratiquement bouger ni être vues. Le fait de ne pas porter de culotte facilitait la chose.
Les servantes qui les accompagnaient allaient discrètement vider cette urine aux abords de l'édifice.
"La femme qui pisse" François Boucher (1703-1770)
Louis XIV et sa famille possèdent leurs propres cabinets d'aisance pour se soulager en toute tranquillité.
Pièces décorées et meublées de chaises ou fauteuils percés appelés aussi chaises d'aisance.
Celle du roi :
La chaise percée de Madame de Pompadour :
Et le papier toilette qui va avec les toilettes?????
Au Moyen-âge, la feuille de marronnier semblait être le must pour s'essuyer : souplesse et densité...
Au début du XVIe siècle, le lin pour les modestes, le satin et le velours pour les plus riches.
Au XVIIIe siècle, des domestiques appelés "Porte-coton" essuyaient les fesses des grands seigneurs après leurs besoins avec du coton et du linge de filasse.
Au XIXe siècle, le papier journal va servir de "Torchon" à fesses.
En 1850, le premier papier toilette nait en Angleterre. Il sera lancé en 1857 aux Etats-Unis, par Joseph Gayetty : Lubrifié à l'aloé et vendu en paquets de 500 feuilles.
Un brevet sera déposé par Seth Wheeler en 1891, intégrant notamment les perforations permettant de détacher facilement les feuillets.
En France, même s'il est connu dès le début du XXe siècle, le papier toilette n'arrive qu'à la fin de la seconde guerre mondiale et prend son essor dans les années 1960.
Sujet délicat, mais l'évolution au travers des âges de notre quotidien est toujours, à mon avis, intéressant à connaitre...
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