Mon atelier de peintre

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L'HISTOIRE DES MATRONES

Jusqu'au XVIIIe siècle, les naissances ont lieu à la maison.

La femme accouche entourée de sa mère, ses soeurs et des voisines.

Les hommes dont le mari sont tenus à l'écart.

 

La matrone qui va assister et aider la femme à accoucher, est souvent désignée par une assemblée de femmes.

Elle est choisie pour son expérience puis avalisée par le curé qui va garantir ses qualités morales.

 

La femme enceinte accouche généralement en position assise, non déshabillée.

Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que les manuels conseillent l'accouchement allongé.

 

 

Peu de peintures montrent l'accouchement, plutôt juste après la naissance de l'enfant.

 

 

 

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"La naissance de Saint Jean-Baptiste" par Domenico Ghirlandaio (1448-1494) Italien

 

 

 

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Le niveau de ces accoucheuses qu'étaient les matrones, formées sur le tas, était catastrophique.

 

 

Les conditions d'hygiène étaient loin d'être respectées...

La matrone opérait souvent avec des mains, doigts et ongles non lavés.

 

Il faut ajouter qu'elle confectionnait aussi des pansements grâce à sa connaissance des plantes mais parfois en ajoutant des ingrédients venant de la magie populaire...comme des toiles d'araignées, des feuilles, des insectes pilés et des excréments séchés...

 

Comme il était interdit d'enlever jupes et jupons, la matrone travaillait à l'aveugle.

 

 

 

 

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Angélique Marguerite le Boursier du Coudray (1712-1794)  consciente de l'ignorance des matrones et du taux de mortalité important, verra son traité d'enseignement approuvé en 1758 par l'Académie de chirurgie.

 

Elle sera la première sage-femme française.

 

Le roi Louis XV renseigné par Madame de Pompadour, lui donnera un brevet et une pension de 8 000 livres pour donner son enseignement dans tout le royaume.

 

 

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Angélique du Coudray, était consciente de l'ignorance des matrones qui ne savaient ni lire ni écrire.

Elle eut l'idée géniale de concevoir, grandeur nature, un mannequin fait de bois, carton et tissu qui reproduisait le bassin de la femme en couches et elle animait ainsi des ateliers de travaux pratiques.

 

Elle guidait les manipulations et le crâne du "bébé" fait de bois permettait aux matrones de le sentir comme en vrai.

 

 

 

 

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La première Ecole Nationale de sage-femme ouvrit le 30 juin 1802 et s'installera à l'hôpital Port Royal en 1814.



25/05/2025
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