LA "TOILETTE FEMININE" DANS LA PEINTURE
Si au Moyen-Âge les bains sont très prisés avec une grande fréquentation des étuves, du XVII jusqu'au début du XVIIIe siècle, le bain fait peur.
A l'exclusion de pratiques médicales encadrées par les médecins et plutôt par immersion en rivière.
On raconte que l'eau transmet les maladies.
Il est dit que garder la crasse sur le corps évite aux microbes d'entrer dans la peau.
Louis XIV aurait pris deux bains pendant toute sa vie, même s'il aimait plonger dans les rivières.
En revanche, les dents et la bouche sont lavées régulièrement.
Louis XIV se frotte les dents avec un mélange astringent fait de racines de bois de rose, de cyprès, de romarin, associé à des pâtes à base d'opium et parfumées à l'anis, la cannelle ou la menthe.
Il était donc d'usage d'effectuer une "toilette sèche" en se frottant principalement le visage et les mains avec un linge sec ou humide (imprégné d'une solution à base de vinaigre) et surtout se parfumer à outrance pour masquer les odeurs corporelles.
Si l'hygiène du corps est réduite au minimum, en revanche dans un traité français sur l'hygiène féminine de 1772, il est indiqué que la toilette des parties délicates du corps est d'une nécessité absolue.
Il convient de les laver tous les jours en mélangeant à l'eau toutes sortes de plantes odoriférantes et de potions à base d'alcool.
Un nouvel objet apparait pour cet usage : "Le bidet" (allusion à un petit cheval de poste) sur lequel on se tenait comme en selle et destiné à la toilette intime.
Ce bidet inventé vers 1739 par un un fabriquant de meubles parisien, en forme de violon, deviendra très en vogue avec des modèles en or, argent, porcelaine ou faïence.
Certains bidets possédaient sur le dessus du dossier un petit coffre qui renfermait pots et onguents.
Pour Madame de Pompadour...
On créera en 1751, un bidet en bois de rose. Celui-ci sera incrusté de pétales sculptés et décoré de parties en bronze recouvertes à la feuille d'or.
Dans la peinture, le bidet apparait :
"Jeune femme à sa toilette" par François EISEN (1695-1778) Belge
La servante verse l'eau dans le bidet
Louis-Léopold BOILLY (1761-1845) Français
Au XIXe siècle, les connaissances médicales et l'urbanisme vont intensifier l'apprentissage de l'hygiène.
Les médecins prendront le pas sur les vieilles croyances et imposeront l'usage de l'eau et du savon pour la toilette, évitant ainsi les maladies contagieuses.
Dans les villes on crée des fosses septiques, le tout-à-l'égout et des toilettes publiques.
Sur une table ou une coiffeuse, le broc et la cuvette en faïence pour la toilette, s'utilisent dans la chambre ou la cuisine.
Edgar DEGAS (1834-1917)
Gustave CAILLEBOTTE (1848-1894) Français
Armand RASSENFOSSE (1862-1934) Belge
Le "Tub" large cuvette circulaire en métal (zinc, tôle émaillée) arrive d'Angleterre.
On se lave à l'éponge, debout, assis ou accroupi dans cette grande bassine.
Cet objet inspirera de nombreux peintres, dont les Impressionnistes, grâce à l'élégance picturale des gestes des femmes qui les utilisent et à la lumière et ses couleurs sur les corps et le tub.
Degas a peint plusieurs toiles autour de la toilette dans le tub.
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