Mon atelier de peintre

Mon atelier de peintre

LA PEINTURE A L'HUILE

Tout commence avec la tempéra, peinture à base de jaune et de blanc d'oeuf mélangés à des pigments sur des panneaux de bois.

 

Pour lire mon article sur la technique de la tempéra : clic ici

 

 

A la fin du XIVe siècle, quelques artistes italiens commencent à mélanger les pigments de couleurs avec de l'huile comme Domenico VENEZIANO (1410-1461)

 

"Rétable de Santa Lucia dei Magnoli"

 

RETABLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'huile d'olive était passée sur la détrempe (tempéra) mais l'huile ne séchait pas.

Le tableau était exposé au soleil pendant des heures, ce qui faisait noircir les couleurs et la peinture se craquelait.

 

Au XVe siècle, les frères Van EYCK, peintres flamands ont su perfectionner la peinture à l'huile.

 

Jan Van EYCK  (vers 1390-1441) peintre à la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon (1396-1467) a eu l'idée d'ajouter de l'huile de lin et de noix ainsi que de la térébenthine aux couleurs.

 

Ceci a permis d'obtenir une peinture resistante dans le temps contrairement à la tempéra et le séchage pouvait se faire à l'ombre, lentement.

De ce fait cela offrait aux peintres une opportunité de superposer les couches de peinture et les couleurs gardaient leur éclat.

 

Sur le plan artistique, cette fluidité de la peinture à l'huile a permis de peindre au pinceau fin les détails.

 

"La magie" de cette technique nouvelle, sans doute la plus importante, donner un mélange d'effets opaques et transparents avec des finitions mates ou brillantes : les glacis.

 

Grâce à cette avancée, les peintures seront moins peintes sur des tableaux en bois mais de plus en plus sur des toiles.

 

 

La base de la peinture à l'huile se compose d'un pigment, d'un liant (huile de lin) et d'un diluant (la térébenthine).

 

Contrairement à la tempéra, la peinture acrylique, l'aquarelle ou la gouache qui sèchent par évaporation, la peinture à l'huile, grâce à l'huile de lin, sèche par oxydation.

 

Les pigments disponibles au XVe siècle :

 

-Blanc de plomb (céruse : poudre à base de plomb)

-Noir de charbon, par calcination animale (os) ou végétale (noyaux de fruits)

-Rouge (extrait d'insectes)

-Bleu par broyage de la pierre lapis-lazuli, qui donnera le bleu outremer

 

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-Jaune de l'ocre

-Brun par mélange du rouge et du noir

-Vert par mélange du bleu et du jaune, vert-de-gris (obtenu par oxydation de lamelles de cuivre)

 

 

Jan Van EYCK a donné une nouvelle dimension à la peinture à l'huile.

 

Pour lire l'analyse d'un de ses plus beaux tableaux "Les époux Arnolfini" : clic ici

 



30/10/2020
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