UNE FEMME, UN SIECLE : XIXe siècle par MARTHE
Dans cette rubrique : "Une femme, un siècle" j'ai imaginé l'héroïne et ses propos mais toutes les personnes, sujets et anecdotes qui apparaissent dans ce récit sont réels.
BIENVENUE DANS LE XIXE SIÈCLE DE MARTHE
"Je m'appelle Marthe et je suis paysanne. La ferme où nous vivons se trouve dans un tout petit hameau
de Picardie.
Ce que je fais dans la journée? Je ne sais pas par quoi commencer car vous n'imaginez pas le nombre de choses dont il faut s'occuper...
Avant le chant du coq et avant que mon mari ne se lève, je dois ranger la maison et m'occuper des enfants.
Puis je dois aller chercher de l'eau et m'occuper des bêtes.
Jean-François Millet (1815-1875)
François-Marie Firmin-Girard (1838-1921)
Julien Dupré (1851-1910)
La traite des vaches va me permettre de faire du beurre et je cuirai le pain dans le four tout à l'heure.
Jean-François Millet
Je retrouve mon homme qui coupe du bois et moi je fais des fagots.
Le glanage est autorisé pour les femmes et les enfants et cela me permet de retrouver des amies.
Le travail est fatiguant, douloureux pour notre dos, penchées à ramasser des épis oubliés.
Et nous participons nous aussi aux autres travaux des champs.
Jean-François Millet
Jean Dupré
Désiré-François Laugée (1823-1896)
J'étends le linge après être passée par le lavoir
Je prépare la soupe du soir
Avant de filer le lin et la laine et ravauder les vêtements
Jean-François Millet
Et quand je peux trouver un moment pour me reposer...je tricote
Jules Breton (1827-1906)
"Mais j'entends l'appel du colporteur qui arrive dans le hameau...
Mes amies se précipitent dans le chemin pour le guetter..."
C'est un homme bien courageux, ce Louis : Il porte une caisse en bois à tiroirs, d'un poids de 40 kg, attachée à une sangle de cuir sur le cou et les épaules.
Il fait entre 24 et 32 kilomètres à pied chaque jour, de bourgs en villages et de villages en fermes.
Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, il fait sa tournée, dort dans les granges, se nourrit de pain et parfois d'une soupe qu'on lui offre.
Son travail est dur, le poids de sa charge courbe son dos douloureux.
Il apporte des objets de première nécessité comme le savon, les boutons, le fil, les aiguilles, les couteaux, les épices, le sucre...
Mais j'attends surtout qu'il ouvre les tiroirs qui recèlent des petits trésors ravissants comme les miroirs, les gants, les peignes, les bas, les plumes, les rubans, les dentelles et volants et quelques jolis bijoux.
Pendant quelques minutes, je rêve de me voir porter ces parures...trop chères pour ma bourse...
Louis nous raconte aussi ce qui s'est passé dans les autres villages qu'il a traversés et nous donne des nouvelles de parents éloignés.
"Le colporteur" Cornelis Dusart (1660-1704) Néerlandais
Tableau personnel :
"Le colporteur" peinture et gravure sur bois par Paul Perrin 1898
Le travail est dur, les journées longues pour nombre d'entre nous mais en fin de semaine nous irons au mariage de Ninon.
Pendant quelques heures nous profiterons de ce moment de joie, de rires et de bon plats qui effaceront la fatigue de la semaine.
J'espère que cette promenade dans mon siècle vous aura plu...
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